Paris, Avril 2013
« À FLEUR DE PEAU »
Maison
du Mexique,
Cité Universitaire Internationale de Paris, France
Cité Universitaire Internationale de Paris, France
(8.27 x 5.40 m)
À fleur de peau c’est la mise nue
de notre époque.
C’est le plumage d’un oiseau qui a
disparu.
C’est la peau d’un animal qui va
bientôt disparaître sans que nous ayons pu le connaitre.
Ce sont les lambeaux de tissus qui
nous couvrent et nous montrent.
C’est la seconde peau qui nous
protège et nous dévoile.
C’est une métaphore de notre manière de
vivre et de ses effets sur l’environnement et le monde.
À fleur de peau c’est un appelle contre l’absurdité de
notre temps.
« À fleur de peau » c’est une œuvre qui s’inspire directement
de ce qu’est aujourd’hui la biodiversité pour la planète et pour
l’humanité : à la fois savoir et méconnaissance, enjeux de notre avenir et
fragile équilibre menacé. Tendu sur la façade est de l’entrée principale
de la Maison du Mexique (8.27 X 5.40 m), placée en extérieur et soumise
aux intempéries, l’œuvre frissonne avec le vent, ses couleurs seront plus
intenses avec la pluie, plus brillantes sous la lumière du soleil et avec le
temps ils deviendront plus ternes, plus opaque à cause des agressions
environnementales…
« L’ESPECE LA PLUS
DANGEREUSE »
Mexico, 2008
Intervention son et lumière
Intervention son et lumière
Il y a 6 millions d’années environs, débute le processus d’hominisation qui aboutie à l’apparition de l’homme, il y a seulement 200 mille ans. C’est alors qui commence une période sans précédent de déclin des espèces sur la planète.
L'espèce humaine, avec son intelligence et ses actions, est la seule capable de mettre en péril l'équilibre écologique, sa propre existence et celle de la vie sur la Terre, ce qui en fait d’elle l'espèce la plus dangereuse.
On estime qu'au cours du XXe siècle la dégradation de l'environnement et la destruction de l'habitat, causées par l’activité humaine, furent les causes principales de la perte de la biodiversité.
L’intervention
Du sommet des arbres s’échappent les sons trépidants de la vie sauvage dans les forêts et les montagnes de Nouvelle-Guinée, Zambie, Madagascar, Malaisie, Congo, Pérou, Mexique, Europe…
Des lumières se croisent et se déplacent au dessus et entre le feuillage à la recherche des habitants de ces forêts dont nous percevons seulement la présence sonore. Nous ne les voyons pas, mais nous savons qu’ils sont encore là parce que nous les entendons, comme le battement du cœur de la nature. Le risque est qu'un jour ces forêts deviennent silencieuses et que leur vie et leur beauté soient perdues à jamais.
Avec la participation de la CONABIO (Conseil national pour la connaissance et usage de la biodiversité, Mexique) et le soutien de la Fondation Cinepolis.
« DESERT EN DANGER »
Mexique 2000
Désert de Sonora
Désert de Sonora
Urbanisation, pollution, surexploitation, l’introduction d’espèces, mais aussi le trafic international d’animaux et de plantes protégés vers les pays riches[1], menacent la disparition de milliers d’espèces.
Ce trafic est la troisième activité illégale la plus rentable dans le monde, après la drogue et les ventes d’armes. Un exemple, entre autres, les cactus. Intensément extraites de la nature, les cactées sont menacées d'extinction. Beaucoup sont endémiques du Mexique. Leur disparition serait une perte définitive.
En 2000, j’ai réalisée cinq interventions pour exprimer la fragilité de cet écosystème, dans les terres des Kunkac ou Seris, groupe ethnique du nord ouest du Mexique, État de Sonora.
[1] Selon une étude publiée par Science fin 2010, après 35 ans d'action de la Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées de la Faune et la Flore Silvestre (CITES) pour près de 34000 espèces concernées, le Secrétariat de la CITES dépend trop des Etats membres pour la publication de données et l’application des règles, et plusieurs parties de la CITES ne surveillent pas de manière systématique le commerce de la faune et de la flore (Jacob Phelps, Edward L. Webb, David Bickford, Vincent Nijman, and Navjot S. Sodhi ; 2010; Boosting CITES ; Science 24 December 2010: 1752-1753. DOI:10.1126/science.1195558. Résumé (http://bit.ly/gfbSIy).
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